L’hiver nous lie, puis vient le printemps
Les processus de documentation peu à peu remuent et altèrent le déroulement d’événements. Loin d’être passifs, ils offrent une structure à leurs sujets; ils ritualisent leur quotidien, tant professionnel que privé. Ils participent aux événements et génèrent davantage d’énergie, ou régulent le progrès. L’acte de documenter épouse certaines formes, et cette œuvre cherche à reconnaître leurs diverses façades qui simultanément se substituent à l’original et acquièrent de l’authenticité.
Cette œuvre recense des traces dans des environnements domestiques et extérieurs. Elle marie des notions de représentation et d’interprétation à l’intérieur d’un contexte personnel se prêtant à des lectures fictives. Son changement de perspectives intrinsèque pourrait être en lien avec une intention autobiographique ou idéologique, où le corps devient une présence politique et l’espace se transforme en une arène pour expérimenter et examiner une perfection hypothétique. En tant qu’anticipation du soulèvement de nouvelles générations et d’une transition d’autorité, cette œuvre traite du processus de se regarder soi-même comme passé.
La terre tourne, et le soleil se lève et se couche. Les saisons changent, la neige fond, et le printemps arrive. La vie révèle sa forme rotative, tandis que de nouvelles générations émergent, se confrontant et rebellant. Le conflit entre passé et futur implique un processus difficile de destruction et d’équilibre, visant l’harmonie dans un ordre nouveau. En observant la croissance et le développement de mon fils de 8 ans, je questionne le rôle de père, de gardien et d’éducateur, et je songe à l’imaginaire que j’ai nourri et aux limites que j’ai inconsciemment établies. En considérant l’univers qu’il a à la fois dérangé et généré, je me sens inspiré par les perceptions se chevauchant de fiction et de réalité.
Les photographies et les vidéos dialoguent doucement dans l’espace d’exposition pour construire un contexte environnemental et visuel cohésif qui fait référence à divers intérêts, dont la transition, la fiction, l’espace, le corps, le pouvoir, la volonté et le récit. Ces images vidéo et photographiques proposent un monde autonome où les objets témoignent de gestes quotidiens et où des fragments traduisent une forme abstraite de la vie de tous les jours. Ces éléments sont se manifestent en rotation, prenant part au cercle infini d’une vie personnelle, où les désirs ultimes sont un ciel et l’habileté de voler.
- Chih-Chien Wang
La galerie est fière que cette a été choisie pour le programme d'expositions satellites de la Biennale Momenta.
L'artiste remercie le Conseil des arts du Canada.
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Né à Taiwan, Chih-Chien Wang vit et travaille à Montréal depuis 2002.où il a completé une maîtrise en photographie à l'Université Concordia en 2006. Des expositions personnelles ont pu être vues récemment au Künstlerhaus Bethanien à Berlin (2016), à la Art Gallery of Mississauga (2015), à la Fonderie Darling à Montreal (2015), Expression à Saint-Hyacinthe (2014), au Musée régional de Rimouski (2013) et au Musée des beaux-arts de Montréal (solo 2013). Il a aussi participé à des expositions de groupe au Musée des beaux-arts du Canada (à la Biennale canadienne "C'est ce que c'est"), à la Galerie Leonard and Bina Ellen, au Musée d'art contemporain de Montréal (la Triennale québécoise 2008), à Toronto à la Gallery 44 et dans le cadre de la Nuit Blanche, à Beijing à la Zenith Gallery et à Lausanne au Musée de l’Élysée. Son travail peut aussi être vu cet automne au Musée des beaux-arts de Montréal dans l’exposition « Hommage au collectionneur Roy Heenan » ), à la Kamloops Art Gallery en Colombie-Britannique (« Since Then ») et à la Art Museum at the University of Toronto/ Justina M. Barnicke Gallery ( « Far and Near: the Distance(s) between Us »). Le Conseil des arts du Canada vient d’octroyer le Prix du duc et de la duchesse d’York en photographie 2017.
Ses œuvres se retrouvent dans plusieurs prestigieuses collections dont celles du Musée des beaux-arts du Canada, du Musée de l'Elysée, du Musée national des beaux-arts du Québec, du Musée d'art contemporain de Montréal, du Musée d'art contemporain de Montréal, d'entreprises et particulière telles Hydro Québec, Banque Royale du Canada, National Bank, Groupe Financier Banque TD, Fédération des Caisses Desjardins, Banque nationale, Giverny Capital et Caisse de dépôt et placement.