La galerie Pierre-François Ouellette art contemporain est heureuse de présenter la vidéo de Kota Ezawa LYAM 3D. Cette oeuvre est basée sur "L'année dernière à Marienbad", film classique français réalisé en 1961 par Alain Resnais. Kota Ezawa a isolé des scènes du film où les acteurs sont immobiles tandis que la caméra effectue un panoramique et un travelling autour d'eux. Les scènes ont été redessinées et animées par Ezawa, en supprimant une grande partie des détails baroques du film, mettant en évidence le mouvement de la caméra et les poses sculpturales des acteurs dans leur environnement statique. L'ajout de la 3D anaglyphe (rouge, cyan) apporte de la profondeur à la qualité aplatie de l'animation de Ezawa et transforme entièrement le film original.
Kota Ezawa a récemment fait l'objet d'une importante rétrospective au Musée Albright-Knox, et il a eu des expositions individuelles au Musée de Saint-Louis Art, Hayward Gallery de Londres, ArtPace à San Antonio. Son travail fait partie des collections permanentes du MOMA, Metropolitan Museum of Art, Hirshhorn Museum, San Francisco Museum of Modern Art, Art Institute of Chicago, Musée d'art contemporain de Montréal et Smithsonian American Art Museum (LYAM 3D). La galerie a présenté pour la première fois le travail d'Ezawa dans l'exposition commissariée Résolution de conflits en 2013.
En collaboration avec Galerie Anita Beckers, Francfort et blinkvideo.de
Pierre-François Ouellette art contemporain est heureuse de présenter La ligne, la nouvelle exposition du fidèle collaborateur de la galerie Marc Audette. Il s'agit de la deuxième version de l'expo, la première ayant été présentée dans le cadre du Festival de photographies Contact à Centre Space à Toronto. Depuis, quelques oeuvres de la série peuvent être vues aussi à l'aéroport Pearson de Toronto dans une exposition présentée par No. 9 Contemporary Art and the Environment. La commissaire Cara Said écrit à cet effet:
"Marc Audette est un artiste canadien qui a étudié à l’Université du Québec à Hull et qui a obtenu une maîtrise en arts visuels de l’Université York. Il est professeur en arts visuels au campus Glendon de l’Université York, le conservateur de la Galerie Glendon et il est membre de Le Laboratoire (LE LABO). Marc Audette est un artiste visuel multimédia qui travaille principalement dans les domaines de la vidéo et de la photographie. Les thèmes récurrents de ses oeuvres comprennent la nature, la lumière, la figure humaine et le récit. Les oeuvres de Marc Audette repoussent les limites d’une réalité donnée à l’aide de compositions qui cèdent la place à l’imagination. Ensemble, son sujet et sa matière créent une dichotomie entre ce que chaque visiteur voit et les récits subjectifs produits.
Les oeuvres exposées sont une sélection provenant de la série La Ligne de Marc Audette. Elles comprennent les suivantes : Castlegar, Colombie Britannique, 2012; Guerin, Québec, 2013; Gatineau, Québec, 2013; Nelson, Colombie Britannique, 2012 et Opasatika, Ontario, 2011. Les images présentent des forêts situées dans l’ensemble du Canada et ayant des climats, une flore et une faune variés, illuminées par une installation lumineuse faite sur commande que M. Audette apporte avec lui dans le paysage. Le voyage dans la forêt, les difficultés du terrain (la densité, l’eau, les marais, les insectes), tous ces éléments ont une incidence sur l’endroit où l’artiste choisit de s’arrêter. Le processus pour arriver au site fait partie d’une plus vaste expérience qui lie l’artiste à chaque emplacement. Chaque paysage qui semble ordinaire est transformé en quelque chose d’intrigant dans son ensemble par l’installation de M. Audette. Ce sentiment de mystère, jumelé à la présence occasionnelle d’un être humain spectral transforme chaque oeuvre en un récit intime entre le sujet et le lieu, ainsi que le visiteur et sa propre relation avec la nature.
Dans chacune d’entre elles, le sujet est à plat sur le sol et il examine ou fait partie du paysage. Il se dégage un sentiment de familiarité et de tendresse. La lumière devient une expression de cette intimité, une étreinte du paysage. Ici, l’accent n’est pas mis sur l’intervention humaine ou sur le rapport entre l’homme et la nature. Il semble plutôt qu’un récit du besoin d’espaces verts de l’humanité se joue. Il semble émaner de ces oeuvres un lien entre l’esprit humain et la nature, un endroit tranquille, une relation qui doit être préservée."
L'artiste ajoute: "La ligne lumineuse qui traverse mes photos comme un trait de crayons grave un dessin, découle de mon désir de simplifier les préparatifs de photo en nature. J’ai confectionné un système d’éclairage singulier que je peux porter sur mes épaules pour explorer le paysage. Cette manière de faire est aussi, pour moi, un beau stratagème pour adopter une démarche qui fait appel à une attitude contemplative. Aussi, mon travail dans la nature est prétexte pour permettre à la lumière d’étendre sa présence et embrasser le lieu, la scène, le sujet, le paysage et finalement moi le photographe placé devant où derrière la camera."