Lucie Duval est une artiste en arts visuels. Pendant de nombreuses années, son travail s’est articulé autour d’une interférence entre ce qui est lu et ce qui est vu, un parcours où les mots se jouent des objets et des images. Elle est née à Mont-Laurier, vit et travaille dans les Cantons de l’Est. Elle a étudié à l’École des beaux-arts de Toulouse et a obtenu, en 1983, le Diplôme national supérieur d’expression plastique (DNSEP), avec félicitations des membres du jury. Elle a exposé régulièrement en Amérique du Nord, en Europe et en Asie. Ses œuvres font partie de la collection permanente du Musée national des Beaux-Arts du Québec, du musée des Beaux-Arts de Sherbrooke, des prêts d’œuvres d’art du Conseil des Arts du Canada et de collections privées. Elle a publié en 2010 le livre Histoires à tirer par les oreilles. Elle a réalisé plusieurs projets d’art public et depuis une dizaine d’années elle retrouve le plaisir exquis de faire des encres et de ralentir ainsi la vitesse du monde (c’est du moins ce qu’elle croit).
"Les encres sont pour moi sources d’explorations et de révélations (un peu comme jadis dans une chambre noire). Ça correspond aussi à un certain manque de patience, j’aime voir les choses apparaître là, tout de suite… Ironiquement, faire de l’encre c’est aussi ralentir la vitesse du monde — un monde frénétique et vorace —, un savoir-faire ou un bien-être fait main. Faire des encres c’est utiliser un moyen pauvre qui permet d’être maître de sa production bien que ce soit un geste osé, sans repentir, qui nous amène bien souvent ailleurs : « ce n’est jamais parfait, parfois c’est mieux ».
C’est un retour nécessaire à l’acte même de création, la main incarnée telle l’extension tentaculaire du cerveau. " - LD