Arc Poetry Magazine, revue de poésie d'Ottawa, se déplace jusqu'à Montréal pour lancer son tout dernier numéro, Arc 57, le samedi 2 décembre 2006, de 15 h 30 à 17 h 30. L'événement est organisé par la galerie Pierre-François Ouellette art contemporain et coïncidera avec la clôture de l'exposition Miroirs du cosmos de Marie-Jeanne Musiol, dont les oeuvres figurent dans Arc 57.
Arc 57 met en valeur les gagnants du concours international Arc Poème de l'année et les choix des éditeurs, en plus des gagnants du prix Diana Brebner, prix qui reconnaît le travail des poètes de la région de la capitale nationale qui n'est pas
encore publié sous forme de livre. Les poètes Alexandra Pasian et Mark Frutkin ainsi que Rhonda Douglas (récipiendaire du prix Diana Brebner (2006) et Sandra Ridley (mention honorable Arc 57) liront des ouvres choisies d'Arc 57.
La lecture débutera à 15 h 30.
La galerie est heureuse de souligner son 5ème anniversaire en vous invitant au vernissage de l'exposition Miroirs du cosmos de Marie-Jeanne Musiol. L'artiste y présentera une nouvelle série de photographies présentées sous forme de boites lumineuses et une vidéo de 15 mn accompagnée d'une bande sonore réalisée par John Mark Seck et Alvaro de Minaya. L'artiste note:
"Après avoir capté l’empreinte lumineuse de nombreuses plantes pour élaborer une petite botanique énergétique, je suis allé voir de quoi était faite au juste la couronne brillante qui les enveloppe. Avec un outil vidéo, je suis entrée dans le corps de lumière des végétaux et leurs particularités sont devenues aussitôt apparentes: configurations d’explosions, cocons ou filets de lumière, incandescences, trous noirs, constituent la topographie du déploiement. La lumière qui baigne la plante, captée dans son champ électromagnétique, contient aussi dans sa substance éthérée l’image miroir du cosmos. Dans un rapport d’échelle surprenant, les structures du très grand que nous donne à voir le télescope Hubble apparaissent enroulées, contenues dans les filets lumineux de chaque plante.
Curieusement, cet effet parabolique se manifeste à la croisée de l’analogique et du numérique. Le champ lumineux de la plante est capté sur négatif noir et blanc. Observé à l’oeil nu ou imprimé sur papier photo, le déploiement d’allure cosmique dans les zones de lumière de la plante n’est pas apparent. Mais une fois numérisé, le négatif libère pleinement son information aux échos stellaires enfouis dans l’épaisseur de la couche argentique. Une troisième dimension se révèle alors dans l’image, où la matière semble devenir un substrat de la lumière qui prend des formes miroirs surprenantes. Miroirs du cosmos trace cinq parcours différents où la topographie de quatre plantes et d’un minéral dicte l’itinéraire de la vidéo au centre de cette terra incognita. Les détails varient d’une plante à l’autre - du plectranthus à la dryoptéride - pour créer un survol imprévisible dans un univers naturel irradiant.
Une quinzaine de boîtes lumineuses marquent par ailleurs l’arrêt sur le détail, la captation de moments singuliers, le cadrage où des paysages surgissent et s’organisent dans l’espace: figures d’astres, de constellations, de nébuleuses, de trous noirs. Ici, l’image photographique transite par le numérique pour revenir se fixer sur un transparent positif. Le grain toujours présent rappelle la filiation d’origine des photos lumineuses, réminiscentes de la “forêt radieuse” où Goethe éprouvait comme un éblouissement mystique. Le constat le plus saisissant dans ce voyage au coeur de la lumière des plantes? L’immersion totale de la plante dans un état lumineux, y compris ses zones d’énergie noire."
La galerie est fière de souligner que la revue CV ciel variable présentement en kiosque (no 70) présente un portfolio de ces oeuvres accompagné par un texte de Sylvain Campeau. La revue ARC quant à elle publiera une autre série de ces oeuvres dans le numéro 57 qui sera lancé à la galerie le 2 décembre. A cette occasion, la galerie accueillera des poètes ayant contribué à ce numéro et l'artiste.
Les installations photographiques de Marie-Jeanne Musiol ont été exposées dans des galeries et musées au Canada et à l'étranger. Son installation Corps de lumière vient d'être montrée à La Maison Européenne de la Photographie à Paris dans le cadre de l'exposition Résonances qui a circulé en Europe au ZKM à Karlsruhe en Allemagne, au Conde Duque Medialab à Madrid, au V2/ Tent à Rotterdam et au Ludwig Museum à Budapest.
Que ce soit avec le portrait, le paysage ou bien la photographie électromagnétique, Marie-Jeanne Musiol se penche sur les différents niveaux d'apparition de l'image sur le papier sensible et les limites de la représentation photographique. Privilégiant le noir et le blanc, l'artiste cherche à capter l'intangibilité de ses sujets. Préoccupée par la relation entre la matière, l'énergie et la mémoire, ses recherches l'ont conduite vers le procédé Kirlian qui capte, suite à une décharge d'ondes électromagnétiques, le champ énergétique des objets qu'elle photographie. Marie-Jeanne Musiol élabore ce qu'elle appelle « un répertoire de configurations énergétiques où l'empreinte des objets et des pensées-formes qui modifient le vivant est encodée dans la lumière. » Les installations photographiques de Marie-Jeanne Musiol ont été exposées dans des galeries et musées au Canada et à l'étranger: Galerie Aubes, Montréal (1988); le Centre culturel canadien, Rome (1989); le Musée canadien de la photographie contemporaine, Ottawa (1992, 1993); la galerie Liana et Danny Taran, Montréal (1994); Vox image contemporaine, Montréal; la Galerie Leonard et Bina Ellen, Montréal (1995); la galerie Yves LeRoux, Montréal (1996); le Musée national des beaux-arts du Québec, Québec (1996); le Centre d'Art Santa Mònica, Barcelone et Les Brasseurs, Liège (1996); Le Mois de la Photo, Montréal (1997); Gallery 44, Toronto (1996, 1999, 2004); le Centre commémoratif de l'Holocauste, Montréal (2000); Dazibao, Montréal (2001); la Galerie d'art d'Ottawa (1993, 2001, 2002, 2003); AxeNéo7, Gatineau (1991, 2002); le Musée d'art urbain, Montréal (2002/04); Armando Museum, Amersfoort, Pays-Bas (2002); Pierre-François Ouellette art contemporain, Montréal (2003, 2006); Galerie des Grands Bains Douches, Marseille (2003); Oboro, Montréal (2005); le Jardin botanique de Montréal (2005); ZKM, Karlsruhe, Allemagne (2005); Conde Duque Medialab, Madrid;V2/ Tent, Rotterdam; Ludwig Museum, Budapest et La Maison Européenne de la Photographie, Paris (2006). Elle a publié des livres d'artistes à tirage limité: Le trou noir de l'histoire (1989), Sept ouvertures (1991) et In the Shadow of the Forest (1998). Elle a aussi travaillé extensivement à Auschwitz la question de la transmission de la mémoire vive et produit la vidéo Do Falling Leaves Go Unseen ? (1995). La vidéo Corps de lumière. Champs de lumière. États (2000) prolonge la réflexion sur l'énergie qui entoure les corps sous forme d'émanations lumineuses. Le livre Corps de lumière/Bodies of Light paru en 2001 a obtenu de nombreux prix pour le graphisme. Ses oeuvres se trouvent entre autres au Musée national des beaux-arts du Québec, au Musée canadien de la photographie contemporaine, à la Bibliothèque nationale de France, à la Bibliothèque nationale du Québec, à la Galerie d'art d'Ottawa et au Musée d'art urbain de Montréal. Pour plus de renseignements sur le travail de Marie-Jeanne Musiol consulter: http://www.musiol.ca
ARTICLES
Marie-Jeanne Musiol Articles etc. Mavrikakis Nicolas, Voir, Etre branché, 5 mai 2005, p53
Crevier, Lyne. Ici, Fluide glacial, du 28 avril au mai 4 2005, 31